Le droit de la famille au Canada avec notre guide informatif
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Mythes et idées fausses les plus répandus en matière de droit de la famille au Canada

07 juin 2023

Comprendre le droit de la famille au Canada est essentiel pour les personnes impliquées dans diverses affaires juridiques liées à la famille, telles que le divorce, la garde des enfants et la pension alimentaire pour époux. Le droit de la famille régit les droits, les obligations et les responsabilités des individus dans le cadre des relations familiales, garantissant ainsi l'équité et la protection de toutes les parties concernées. Malheureusement, le droit de la famille au Canada est entouré de plusieurs mythes et idées fausses. Ces idées fausses peuvent induire en erreur les personnes à la recherche de conseils juridiques, ce qui peut conduire à des hypothèses erronées, à des résultats injustes et à un stress inutile. Il est essentiel de démystifier ces mythes et de fournir des informations exactes pour aider les personnes à prendre des décisions éclairées et à naviguer efficacement dans le système juridique.
L'objectif de cet article est d'aborder et de démystifier certains des mythes et des idées fausses les plus répandus en matière de droit de la famille au Canada. En fournissant des informations précises et fiables, cet article vise à donner aux individus les connaissances dont ils ont besoin pour faire des choix éclairés et protéger leurs droits et leurs intérêts lorsqu'ils sont confrontés à des questions de droit de la famille.

Voici quelques-uns de ces mythes :

Mythe n° 1 : Les unions de fait ont le même statut juridique que le mariage

Au Canada, on pense souvent à tort que les unions de fait ont le même statut juridique que le mariage. Il est cependant essentiel de clarifier les différences entre les deux.

  • Reconnaissance légale : Le mariage est une union légale formelle entre deux individus, reconnue et réglementée par le gouvernement. Il nécessite une cérémonie de mariage et un certificat de mariage délivré par une autorité habilitée. D'autre part, une relation de droit commun, également connue sous le nom de "mariage de droit commun", fait référence à une relation dans laquelle deux personnes vivent ensemble dans une relation semblable au mariage sans être formellement mariées.
  • Droits et responsabilités juridiques : Bien que les couples mariés et les concubins partagent certains droits et responsabilités juridiques, il existe des différences significatives. Dans le mariage, les deux conjoints ont des droits égaux sur les biens acquis pendant le mariage, indépendamment des contributions individuelles. En revanche, les concubins n'ont pas automatiquement droit aux biens de l'autre partenaire, sauf s'ils ont conclu un accord de cohabitation ou s'ils ont possédé des biens en commun. En cas de divorce, les couples mariés ont légalement droit à une répartition égale des biens acquis pendant le mariage. En revanche, les conjoints de fait peuvent avoir besoin d'établir un droit légal sur les biens par le biais de procédures complexes de partage des biens. En outre, dans le mariage, les époux sont légalement tenus de se soutenir financièrement l'un l'autre, même après le divorce. En revanche, les conjoints de fait peuvent avoir droit à une pension alimentaire s'ils répondent à des critères spécifiques, tels que le fait d'avoir cohabité pendant une longue période et d'avoir subi un désavantage économique à la suite de la rupture de la relation.

Mythe n° 2 : La garde des enfants est automatiquement attribuée à la mère

Il existe une idée fausse très répandue selon laquelle les mères obtiennent automatiquement la garde de leurs enfants en cas de divorce ou de séparation. Cependant, il est essentiel de comprendre le cadre juridique canadien qui fait de l'intérêt supérieur de l'enfant la considération première dans les décisions relatives à la garde. Au Canada, la loi sur le divorce et les lois provinciales sur la famille soulignent que l'intérêt supérieur de l'enfant doit guider les décisions en matière de garde. Cela signifie que le tribunal prend en compte divers facteurs pour déterminer les modalités de garde qui donnent la priorité au bien-être général de l'enfant et garantissent que ses besoins émotionnels, physiques et psychologiques sont satisfaits. Le tribunal évalue des facteurs tels que l'âge de l'enfant, sa relation avec chaque parent, les préférences de l'enfant (s'il est suffisamment âgé pour les exprimer), la capacité de chaque parent à répondre aux besoins de l'enfant et tout antécédent de violence ou de négligence. Le sexe de l'enfant n'est pas un facteur déterminant dans les décisions relatives à la garde.

Mythe n° 3 La pension alimentaire pour enfants prend fin à 18 ans

On croit souvent à tort que les obligations alimentaires envers les enfants cessent automatiquement lorsque l'enfant atteint l'âge de 18 ans. Bien que l'âge de la majorité soit de 18 ans dans la plupart des provinces et territoires, les obligations alimentaires peuvent être prolongées au-delà de cet âge dans certaines circonstances. La détermination de la durée de l'obligation alimentaire dépend de facteurs tels que

  • Études postsecondaires : Si l'enfant poursuit des études postsecondaires, la pension alimentaire peut être maintenue au-delà de 18 ans. Le tribunal prend en compte les coûts raisonnables de l'éducation, y compris les frais de scolarité, les livres et les frais de subsistance, et peut ordonner au parent non gardien de contribuer à ces dépenses.
  • Handicap : Si l'enfant souffre d'un handicap qui affecte sa capacité à être financièrement indépendant, la pension alimentaire peut être maintenue au-delà de l'âge de 18 ans. Le tribunal évalue les besoins spécifiques de l'enfant et peut ordonner une pension alimentaire continue pour assurer son bien-être et sa qualité de vie.
  • Dépendance financière : Dans les cas où l'enfant reste financièrement dépendant du parent gardien en raison de circonstances exceptionnelles, la pension alimentaire peut être maintenue au-delà de l'âge de 18 ans.

Mythe n° 4 : La pension alimentaire pour époux est toujours accordée dans les affaires de divorce

Il existe une idée fausse selon laquelle une pension alimentaire est automatiquement accordée dans tous les cas de divorce. Toutefois, il est important de préciser que la pension alimentaire pour époux n'est pas une garantie et qu'elle est déterminée par le tribunal en fonction de divers facteurs.
Le tribunal peut prendre en compte les facteurs suivants :

  • Durée du mariage ou de la cohabitation : Un mariage ou une cohabitation de longue durée augmente généralement la probabilité qu'une pension alimentaire soit accordée à l'époux, car il peut y avoir une interdépendance financière plus importante entre les époux.
  • Disparité financière : S'il existe une différence importante entre les revenus et les biens des époux, une pension alimentaire peut être accordée pour aider à combler l'écart et à maintenir un niveau de vie similaire pour les deux parties après le divorce.
  • Capacité à devenir autonome : Le tribunal évalue la capacité du bénéficiaire à devenir financièrement indépendant. Des facteurs tels que l'âge, la santé, l'éducation, les possibilités d'emploi et les responsabilités liées à la garde des enfants sont pris en compte. La pension alimentaire pour époux est souvent accordée à titre temporaire pour permettre au bénéficiaire d'acquérir les compétences ou la formation nécessaires pour devenir autonome. Il est conseillé de consulter un professionnel du droit pour comprendre comment ces facteurs peuvent influencer la détermination de la pension alimentaire pour époux dans votre situation spécifique.

Il est essentiel de comprendre le droit de la famille au Canada lorsque l'on traite de questions telles que le divorce, la garde des enfants, la pension alimentaire pour les enfants et la pension alimentaire pour les époux. Il est essentiel de dissiper les mythes et les idées fausses qui entourent le droit de la famille afin que les personnes disposent d'informations exactes et puissent prendre des décisions éclairées. En dissipant ces mythes et en encourageant les lecteurs à rechercher des conseils professionnels, les individus peuvent s'assurer qu'ils prennent des décisions éclairées qui protègent leurs droits et leurs intérêts. En faisant appel à un avocat spécialisé en droit de la famille, vous pourrez obtenir des éclaircissements, comprendre vos droits et vos obligations et parvenir à une solution équitable.

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